Un petit voilier

28/01/2014

Comparaison
L'Albatros
2002 BOR
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Dériveur lesté léger Albatros 430

Forum Albatros et Voile Légère

À la recherche d'un petit voilier rapide léger monotype monoplace

J'étais à la recherche d'une nouvelle monture mais je ne le suis plus. J'ai commandé un Albatros, le nouveau petit dériveur lesté conçu par Jean-Marie Finot. Je voulais un voilier avant tout moderne, léger et rapide, ne nécessitant rien de plus que la place standard de parking bateau sur la base nautique municipale de Hyères, utilisable essentiellement en solitaire (depuis le gréement à la régate occasionnelle en passant par la mise à l'eau et les sorties sous spi), mais aussi, à l'occasion, en double, planant facilement sous spi, stable et facilement redressable en solitaire en cas de dessalage.

Le voilier léger Albatros 4.30 Finot est un dériveur lesté à coque moderne planante avec bout-dehors rétractable, spinnaker asymétrique, mât carbone, foc sur enrouleur et grand-voile à corne.

Cela peut paraître étonnant, mais il y a peu de voiliers qui répondent à mon programme relativement simple d'un amateur senior et encore un peu sportif qui cherche un voilier plus technique que casse-cou mais avec quand même une bonne sensation de vitesse.

Pourquoi ce programme?

Le J105

Depuis mon enfance j'ai beaucoup navigué, mais tout d'abord par mes lectures, avec seulement quelques sorties occasionnelles à la voile.  Celles-ci ne sont devenues régulières que relativement tard dans ma vie, d'abord en participant à des croisières en flottille en Grèce et en Turquie, puis en intégrant une équipe de régate sur un dériveur lesté (déjà!) de 40 pieds (un C&C 40) à Annapolis (MD, USA), en embarquant sur un 45 pieds Jeanneau SunKiss pour une belle traversée Annapolis-les Açores.

L'étape suivante a consisté à acheter d'abord la moitié d'un J105 en partenariat, puis la totalité d'un autre J105, sur lesquels j'ai beaucoup régaté en équipage amateur à partir d'Annapolis. La photo ci-contre est prise juste après le départ de la régate BOR (Annapolis-Bermuda en 2002; 750 nautiques en cinq jours; nous sommes arrivés premiers de notre classe en temps réel; voir le détail ici). J105 for sale

Le J105 m'a fait découvrir la vitesse facile du "sport boat" léger avec spi asymétrique et équipage réduit. Avec lui, j'ai apprécié l'apport énorme de la régate monotype dans la connaissance du bateau, de la voile et de la mer.

De retour en France après 27 ans aux USA, j'ai réexaminé mon programme de voile. La croisière, où l'on passe beaucoup trop de temps au moteur ou à terre, ne me tente qu'occasionnellement. Les problèmes d'anneau et de coût de la voile en France (par rapport aux USA) m'orientent naturellement vers un bateau léger restant au parking sur sa mise à l'eau. Ma recherche permanente des bons leviers de contrôle et des bons réglages pour exploiter à fond les vents et les vagues de mon plan d'eau font qu'une régate de temps en temps est la bienvenue pour comparer mes solutions à celles des autres.

Le petit trimaran

Un jour au Nautic 2009 de Paris, je suis tombé sur un petit trimaran Weta de 4,40 m et j'en ai immédiatement commandé un. Ce bateau m'a beaucoup plu. Je faisais environ 60 sorties par an (essentiellement dans la rade de Hyères). Il procure d'excellentes sensations de légèreté et de vitesse et cela sans gros effort physique (sauf dans la brise, où il faut se mettre dans une position de rappel particulière, les pieds dans les sangles, le creux des genoux sur la poutre extérieure et les fesses sur le haut du flotteur latéral au vent - la position elle-même n'est pas trop fatigante mais s'y mettre ou en sortir est très inconfortable pour de vieilles articulations!). Bon, pour être juste il faut dire que dans la brise il vaut mieux être en double sur ce bateau. Mais, nouveau venu à Hyères, il m'est difficile de trouver un équipier ou un partenaire qui partage les disponibilités de mon calendrier. La voile solo me convient donc parfaitement. Je dois pouvoir gréer et mettre à l'eau le bateau sans aide à partir de la Base Nautique Municipale, je dois pouvoir aller vite sur l'eau à l'occasion et me ressaler tout seul en cas de dessalage. À 125 kg ce trimaran répond bien à ce critère. Je dois aussi pouvoir faire des régates monotypes de temps en temps pour tester et maintenir ma motivation de tirer le maximum de mon matériel et d'apprendre la voile en permanence.

J'ai cependant revendu mon trimaran en 2012 pour plusieurs raisons. Tout d'abord la flotte française de ces multicoques est relativement peu dense dans la région PACA. Il me faut donc faire l'essentiel de mes régates au handicap en courant contre des catamarans de la catégorie C3 sur la base du rating FFVoile. Le problème dans ces courses est que le Weta y est relativement lent au portant, ne possédant pas un vrai spinnaker asymétrique. Le Weta ne possède qu'un petit gennaker très plat de 8 m2 seulement qui est parfait pour s'amuser à aller vite au vent de travers mais qui, au portant, est loin de valoir un vrai spinnaker asymétrique. Bien sûr, cette voile par cette petite taille marche bien dans la brise en double mais dans le calme ou le médium elle pénalise fortement les bords de portant.

Le Weta est un trimaran innovateur polyvalent à base large qui va de l'engin de plage au multicoque de régate en passant par la randonnée côtière, du débutant au marin chevronné, du jeune au senior en passant par toute la famille. Il apporte aussi la vitesse facile. Il ne lui manque qu'un meilleur gréement, une bôme, une GV à corne et un vrai spi asymétrique de bonne taille dans un avaloir pour élargir sa base vers le haut, quitte à créer un deuxième modèle "sport". Mais les décideurs sont prudents et ne prennent pas le risque commercial de sortir de leur niche. Finalement, en France en particulier, il est vendu trop cher pour faire rapidement boule de neige.

De plus le Weta ne possède ni bôme, ni hale bas, ni chariot de GV, ni GV à corne et j'ai toujours été gêné par ce gréement simpliste dans la rafale au prés où mon premier réflexe est de choquer la GV tout en lofant le bateau. Or choquer une GV sans bôme conduit aussi à augmenter son creux et donc à augmenter sa puissance au moment où l'on cherche avant tout à la réduire. Dans mon cas, cela m'a conduit à souvent lofer encore plus et donc perdre de la vitesse. Je pense que la bonne réponse est de ne pas lofer pour laisser le multicoque transformer la surpuissance de la rafale en survitesse et en angle de gîte supplémentaire. Le Weta a de tous petits flotteurs latéraux et n'est pas capable de bien soulever sa coque centrale en s'appuyant sur son flotteur sous le vent (il peut néanmoins faire légèrement déjauger cette coque centrale dans certaines conditions). Le flotteur sous le vent s'enfonce dans l'eau avec une gîte supplémentaire et freine le bateau. Choquer la GV permet de contrôler l'excès de gîte. Dans une mer formée, la survente soudaine au prés demande donc un bon savoir faire pour ne pas ralentir le multicoque, d'autant plus que le haut du gréement n'a pas le déversement automatique que certains gréements modernes à corne et à mât souple en haut montrent.

Le Classe A

Lors du Cataverdon, régate estivale sympa et sans prétention sur le lac de Sainte Croix (Var), j'avais remarqué l'élégance et la légèreté des catamarans monoplace de Classe A. Lors de la dernière série de la saison 2011 à Marseille, longue et courue à la fin par un vent d'Est forcissant et irrégulier et dont les rafales tombaient sans crier gare des falaises avoisinantes sur la zone de course, je me suis épuisé après un bris et remplacement de drisse. Certains Classe A n'étaient pas plus à l'aise que moi dans ces conditions difficiles mais quelques collègues (au long palmarès en catamaran) avec qui je partageais mes repas, m'ont conseillé d'essayer le Classe A, qui est à la fois technique et gérable par petit temps. Dans la foulée, de retour à Hyères, j'achète un vieux Classe A qui était en vente par un membre de mon club, le COYCH.

Il pleuvait au moment de l'achat et comme le vendeur était un membre de mon propre club, je néglige d'inspecter le dessous des coques. Or, pour ne peser que 77 kg (avec le mât), les coques sont de véritables coquilles d'oeuf bien fines en stratifié Kevlar-epoxy. Une de mes coques prenait l'eau, étant fendue longitudinalement le long du point d'assemblage des demi-coques à la construction en ayant vraisemblablement été râpée par le béton de la cale de lancement. J'ai perdu le meilleur d'une saison à remettre les coques en état. Ensuite je me suis rendu compte que ce catamaran, parfait dans la pétole, devenait difficile dans le clapot et que l'apprentissage du trapèze en solitaire demandait une agilité et une condition athlétique que je n'avais plus. J'avais pourtant auparavant vérifié que des personnes de mon âge faisaient encore du Classe A en régates mais j'avais sous-estimé la difficulté physique de la phase d'apprentissage qui devenait de plus en plus longue car il me fallait sortir dans des limites de vent très étroites pour que mes séances soient productives. J'ai compris que je ne progressais pas assez vite pour espérer en profiter avant de devoir passer à un bateau moins physique. Donc je me suis lancé dans une recherche comparative des choix qui s'offraient à moi.

 

Quelques liens de voile, en vrac
bullet ForumVoile.Satouf.com
bulletAlbatros430.Satouf.com
bullet VoilierLegerSolo.free.fr
bullet site VoilierAlbatros430
bulletAlbatrosSailing.fr
bullet alexquertenmont.com/Coques
bulletfr.wikipedia.org/wiki/Déjaugeage
bullet fr.wikipedia.org/wiki/équilibre_du_navire
bullet fr.wikipedia.org/wiki/Effort_sur_une_voile
bulletSailing Anarchy
bulletwww.sailabongo.com

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